Notre association aime récolter les observations des professionnels de l’art lyrique sur cette cible fondamentale.
En voici quelques-unes :
« Si ce répertoire français est souvent -peut-être- mal défendu, c’est parce que les interprètes ne prennent pas vraiment le temps de le travailler ; parce que c’est une langue difficile à parler. Pour moi c’est une langue facile à chanter, parce que c’est la mienne, mais je crois que cela vaut vraiment la peine de travailler fort et même moi, en tant que francophone, sur la prononciation. Par exemple, j’ai toujours dit que les « R » roulés donnaient quelque chose d’artificiel à ma voix, un accent bizarre que je n’aimais pas, mais ici à l’Opéra de Paris, j’ai mis de l’eau dans mon vin, en trouvant un équilibre et, tout en restant intelligible, cherché à m’inscrire davantage dans la grande « tradition opératique ». Cela m’a demandé beaucoup de flexibilité mentale pour retravailler ainsi mes rôles français. »
Forum Opéra en mars 2020, interview de Benjamin Bernheim, Artiste lyrique.
« Olivier Mantei a mis un point d'honneur à valoriser le répertoire si spécifique de l'opéra-comique, associant parlé et chanté, théâtre et opéra. Et ce dans une extrême diversité de styles, des montages de musique baroque (comme Et in Arcadia ego, sorte de "best of" de Rameau) à la création contemporaine (Kein Licht de Philippe Manoury), en passant par un répertoire XIXe taillé pour cela, de Rossini (Le Comte Ory) à Offenbach (Madame Favart).
L'Inondation, créé de toute pièce pour l'Opéra-Comique par le metteur en scène Joël Pommerat et le compositeur Francesco Filidei. »
France Info en 2020, à propos d’Olivier Mantei, Directeur de l’Opéra-Comique.
« Car l’art lyrique français est très littéraire. Les compositeurs sont des connaisseurs qui mettent en valeur le texte des auteurs. Lully aimait écouter les acteurs de la Comédie Française et les Italiens au XVIII° s. appréciaient les chanteurs français qui disaient le texte en priorité et ne se concentraient pas seulement sur la virtuosité vocale. »
Notre entretien en juin 2020 avec Agnès Terrier, Dramaturge.
C’est pourquoi les candidats seront jugés sur leurs qualités vocales et musicales, dans le respect stylistique des ouvrages choisis. L’attention sera aussi portée sur les qualités de compréhension du texte chanté. Le jury pourra attribuer d’autres prix spécifiques, notamment un Prix de la Mélodie...
L’association du concours a déjà mis en place, dès sa création un ensemble d’animations pour ses adhérents (conférences, expositions et concerts) liés à ce thème du Répertoire lyrique français, aux compositeurs, aux conditions d’artiste du chant... Et selon les conditions possibles, elle souhaite ouvrir largement au public les dernières épreuves. Une large communication auprès des établissements enseignant et diffusant les œuvres chantées permettra de créer du lien avant et après cet événement.
Enfin, si ce concours peut encourager les jeunes artistes de nos régions, il permet aussi aux candidats de tous horizons de découvrir Angers, son patrimoine musical, littéraire et artistique.